Une fève porte-bonheur !
En Guyane, pour faire un voeu, il faut une fève de Tonka dans la main gauche et un serpent mort dans l'autre. Pour que son voeu se réalise, il ne reste plus qu'à jeter la fève dans un cours d'eau et accrocher le serpent dans les plus hautes branches d'un arbre à fèves tonka: le Coumarou, l'arbre de teck brésilien.
Le nom Tonka vient du tupi, langue des Tupis de guyane française.
Le Coumarou arbre gigantesque qui alimente le poumon vert de la terre, produit des fruits oranges dont la forme rappelle celle d'une mangue. A maturité, ce fruit fournit des graines rouges et oblongues de la taille d'une amande qui sont séchées pendant près d'une année, puis immergées dans de l'alcool fort pendant 24h. Après ce long processus, elle sont séchées à nouveau et deviennent alors noires et frippées.
Ses arômes d'amande douce de vanille, de caramel, de café pour certains ou de tabac" Amsterdamer" cher à nos grands-pères pour d'autres, sont d'une finesse incroyable. Son goût est chaud et gourmand avec une légère amertume proche du cacao. La fève tonka s'utilise râpée, dans les compotes, les desserts crémeux, avec le chocolat, dans les potages de potimarrons ou avec des patates douces.
Le gingembre possède des notes plus ou moins piquantes et des arômes plus ou moins délicats selon son origine. Ce gingembre népalais est récolté à la main dans la chaîne du Mahabharat, à 2000m d’altitude. Il est exceptionnel par sa fraicheur en bouche et ses saveurs sucrées et citronnées.
Idéal dans une purée de patates douces, sur des gambas, avec une confiture maison, dans une salade de fruits frais ou sur une poêlée de légumes au wok.
Cette plante vivace tropicale se présente sous la forme d’un tubercule. Ce rhizome appartient à la même famille botanique que la cardamome, le curcuma et la Kororimad’Ethiopie.
Originaire d’Inde, cette épice est largement employée dans la cuisine créole, asiatique, africaine et Indienne.
Une épice de légende !
La cannelle est originaire de Ceylan mais dans l'antiquité, sa provenance a nourri bien des légendes. Les Égyptiens, qui s'en servaient pour l'embaumement, croyaient qu'elle poussait selon des rites secrets dans une contrée mystérieuse et lointaine. Ainsi, pour percer ce mystère, la reine Hatshepsout envoya une expédition dans ce pays de Pount, "pays du Dieu", actuelle Éthiopie et ouvrit la route des aromates.
À Rome, la folie pour les produits de luxe indiens, poivre, cannelle, gingembre, perles, ivoires, touchait à l'orgie.
À partir de la Renaissance, les Portugais, les Anglais et les Hollandais se livrèrent une guerre féroce pour le monopole de ces épices qu'ils diffusèrent partout dans le monde.
La cannelle est l'écorce du cannelier, Cinnanomum zeylanicum dont la récolte exige une très grande dextérité. C'est un arbre pouvant atteindre 10m de haut, dont les branches nouvelles sont coupées et débarrassées de leur écorce externe.
Ensuite la fine écorce interne est incisée et décollée délicatement, puis grattée à la main et enfin séchée.
Le "safran pays"
Le curcuma est utilisé comme épice, il entre couramment dans la composition de mélanges d'épices comme le curry ou le massalé mais il sert aussi de colorant alimentaire et était autrefois utilisé en peinture.
Originaire du Sud-est de l'inde, on le cultive beaucoup en Asie et en Afrique.
Le curcuma est un rhizome d'un magnifique jaune orangé, aux arômes poivrés et musqués. Il est issu d'une plante tropicale de la même famille que le gingembre.
Une longue fabrication: après l'avoir nettoyé et coupé, on le fait bouillir pour ôter sa peau puis une fois épluché et séché on le réduit en poudre.
À la réunion, le "safran pays" est indissociable des caris, plats traditionnels très parfumés, où il brille de mille feux et de mille vertus.
Ce curcuma de Madagascar est récolté de Juillet à Octobre par l’Ethnie des Bezanozano. En Malgache curcuma se dit « Tamotamo ». Il est traditionnellement utilisé sur l’île pour relever un riz au lait à la vanille ou dans un flan appelé « koba » qui se compose de purée de banane et de farine de riz.
Le Curcuma entre dans la composition de nombreux mélanges d’épices de la cuisine Indienne, Antillaise, Népalaise, Thaïe ou Maghrébine : curry, tandoori, vadouvan, colombo, ras-el-hanout. Il était déjà commercialisé sur la route des épices entre l’Orient et l’Occident depuis la haute Antiquité.
Originaire de Madagascar, son nom vient de "voa" signifiant fruit et "tsiperifery" qui est le nom de la plante en malagasy. La récolte de ce poivre très rare s'effectue entièrement à la main de juin à août, par les communautés villageoises malgaches.
Le Voatsiperifery pousse à l'état sauvage dans la forêt tropicale du sud-est de Madagascar. Sa cueillette difficile est dangereuse: la liane monte jusqu'à 30m de hauteur et les fruits se hissent au soleil dans la canopée.
Son goût parfumé exprime sur un fond fruité de fortes notes d'herbes brûlées. Il s'accorde parfaitement avec du chocolat qu'il soit onctueux ou fondant.
Les côtes de Malabar: le berceau historique du poivre !
La culture du poivre est originaire de la côte de Malabar en Inde. Son nom vient du Sanskrit (langue Indo-Européenne): "Pippali".
Le poivre est à l'origine de toutes les découvertes, depuis toujours. Pour des raisons économiques ou culturelles, l'homme échange, se déplace, achète, vend, implante des comptoirs ...
On retrouve des traces de l'utilisation du poivre de Malabar dans la momification de Ramsès II.
Les premiers plants de poivriers sont indigènes, de l'état de Kérala. Ils ont ensuite été introduits au fil des siècles dans d'autres pays: Cambodge, Viêtnam, Indonésie, Brésil, Madagascar et plus récemment au Cameroun dans les années 30.
Récolté à maturité optimale, ce poivre d'une grande fraicheur s'harmonisera parfaitement avec une viande rouge, une préparation sucrée salée, ou une tarte aux légumes.
À concasser sur tous vos mets pour un raffinement divin.
Le poivre noir de Kampot est récolté et trié à la main puis séché au soleil. Il provient de la province Kampot et de Kep au Cambodge.
Ce grand cru de poivre noir s’harmonise avec un sorbet à la menthe, une pintade farcie, une viande rouge ou un gibier.
Il est préférable de l’utiliser au dernier moment, juste avant l’envoi du plat.
Le poivre noir de Kampot devient amer lors d’une cuisson prolongée.
Le poivre de Kampot date du royaume d’Angkor. On trouve des traces écrites dans les récits de voyage de l’explorateur chinois Tcheou Ta Kouanau au XIIIème siècle…
Ce sont les immigrés Chinois originaires de la région d’Hainan qui auraient introduit le poivre à Kampot. Ils cultivaient déjà le poivre en Chine. C’est pendant la période coloniale que le poivre de Kampot connaît son apogée et devient une denrée d’importation de premier ordre. À partir de 1975, les Khmers rouges réduisent à néant sa production pour le remplacer par du riz. C’est seulement 30 ans après que quelques familles de planteurs donnent une nouvelle vie à ce poivre de Kampot.
En 2009, le poivre de Kampot devient le premier produit Cambodgien à bénéficier d’une indication géographiquement protégée (IGP). Les producteurs Cambodgiens se font aider par le syndicat des producteurs français du piment d’Espelette, afin d’obtenir l’IGP auprès de l’AFD (Agence Française de Développement). La mise en place de l’IGP a permis de multiplier par 10 les revenus des producteurs de poivre de Kampot. Ceci illustre un bel exemple de solidarité entre producteurs au niveau international.
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